Le développement de l’internet et des applications mobiles a enfin donné ses lettres de noblesse à un média qui n’en finissait pas de prendre son envol. Comment atteindre ce nouveau type d’audience ? Comment créer des campagnes mobiles ? Dans ce chapitre, nous allons découvrir comment profiter de ce nouveau support publicitaire.
La publicité sur mobile existe depuis le début des années 2000, au travers notamment des SMS, puis, plus tard, au moyen de campagnes d’affichage sur le WAP, un protocole simplifié spécifique aux téléphones portables. Elle a vraiment pris son envol dans la deuxième moitié des années 2000. Celles-ci virent l’essor des smartphones, ces téléphones multifonctions qui permettent notamment de naviguer sur internet. Aujourd’hui, malgré l’enthousiasme qu’il génère, ce média reste nouveau et constitue encore pour le marketeur web un territoire à explorer. Il n’est pas, de plus, sans poser un certain nombre de nouveaux problèmes. Selon une étude65, tout d’abord, les consommateurs sont plus de 60% à déclarer ne pas apprécier les publicités sur mobile contre 40% environ pour la publicité web traditionnelle. De plus, le marché des terminaux mobiles est très fragmenté : il n’y a pas de système d’exploitation dominant, comme sur PC, et les différentes résolutions d’écran sont nombreuses. La plupart de ces appareils ne sont même pas compatibles avec Flash, une technologie pourtant centrale pour la publicité interactive.
Remarque La publicité sur mobile représente sans aucun doute une grande part du futur de la communication interactive. Pour autant, nous allons le voir, il convient de l’aborder avec un œil nouveau, sans appliquer ex abrupto les automatismes acquis sur le web.
La publicité sur mobile consiste principalement à diffuser des bannières pendant que les consommateurs naviguent sur internet ou utilisent une application sur leur téléphone.
Remarque Dans cet ouvrage, nous ne couvrirons pas sur les techniques marketing par SMS.
Selon Médiametrie66, au dernier trimestre 2010, la France compte 43,4 millions de personnes ayant un abonnement téléphonique mobile. Parmi eux, 15,5 millions peuvent accéder au web sur leur téléphone.
Les smartphones sont des téléphones mobiles similaires à des ordinateurs de poche qui permettent de se connecter à internet, d’écrire des emails, de prendre des photos, de s’orienter grâce à un GPS et d’installer des applications simplement au travers de plateformes de téléchargement intégrées. Ils ont vraiment pris leur envol lorsque la technologie 3G (l’internet mobile à haut débit) est devenue accessible au plus grand nombre. En 2007 sortait le premier iPhone d’Apple qui révolutionna le marché par sa simplicité, son écran tactile et son navigateur internet. Plus tard, le principe d’App Store, une plateforme permettant de télécharger facilement des applications pour son mobile, se révèlera être une autre révolution. En octobre 2008, Google et HTC lançaient le HTC Dream le premier Smartphone sur Android. Ce système d’exploitation basé sur Linux est développé selon une philosophie proche de celle de l’iPhone. Les fabricants de téléphones comme Samsung, Motorola et SonyEricsson l’installent sur les smartphones qu’ils fabriquent. Les téléphones Android sont très semblables aux téléphones Apple, tant au niveau matériel qu’au niveau logiciel. RIM, le fabricant Canadien du BlackBerry connaît également un succès important avec ses smartphones destinés à un usage professionnel. Sa part de marché ne cesse cependant de baisser au profit de ces deux systèmes.
Remarque En Europe, 31% des possesseurs de téléphone portable sont déjà équipés de smartphones (chiffres 201067).
De plus, depuis peu, de nouveaux terminaux mobiles, plus grands, font leur apparition. Ce sont les tablettes tactiles. Le produit le plus emblématique est l’iPad d’Apple qui s’est déjà vendu à plus de 15 millions d’exemplaires en 2010. D’autres entreprises vendent des tablettes similaires sous Android. Leur usage est à la croisée de celui d’un ordinateur de bureau et d’un smartphone. Leur fonctionnement est très proche de ces derniers et ils bénéficient du même principe de place de marché d’applications. Ils sont en outre conçus pour la mobilité et très simples à utiliser. En termes publicitaires, le traitement sera donc très proche de celui des smartphones.
Un téléphone mobile, il est trivial de le rappeler, a une place bien particulière dans le monde numérique. D’une part c’est un produit intime, que l’on emporte partout avec soi dans sa poche. Ce petit outil permet paradoxalement d’accomplir encore plus de choses qu’un ordinateur de bureau : on communique, bien sûr, par téléphone et par email, on prend et on échange des photos, on se dirige (grâce au GPS) et on partage sa localisation, on peut même payer, lire des codes barres, jouer et, bien entendu, naviguer sur internet. Ces véritables assistants personnels communicants rendent service à l’utilisateur tout au long de la journée.
La tendance générale, en informatique, veut que les systèmes hébergés sur des serveurs distants (le « cloud » en anglais) prennent l’avantage sur les applications locales, ces logiciels que nous installons sur les ordinateurs individuels. Aujourd’hui, peu de programmes ont réellement besoin d’être installés sur nos PC. Beaucoup de logiciels sont exécutés au travers du navigateur : email (Gmail, Hotmail), gestion des photos (Picasaweb, Flickr), traitement de texte (Google Docs, Zoho), lecture de musique (Deezer) et jeux (sur Facebook) par exemple. Sur mobile, cette tendance s’inverse. Le système d’exploitation iOS d’Apple et Android de Google facilite grandement le téléchargement et l’installation d’applications grâce à leurs plateformes respectives. Ces logiciels, contrairement à leurs équivalents web, présentent l’avantage d’utiliser pleinement la puissance des appareils, d’y sauvegarder des données et de fonctionner même quand la connexion internet est inexistante ou mauvaise. Les applications mobiles sont donc populaires et les mobinautes y passent un temps croissant. Selon Nielsen68 les thèmes d’application les plus populaires sont les jeux, la musique, les réseaux sociaux, l’actualité, la géolocalisation et les vidéos.
Remarque Pour un annonceur, capturer l’audience mobile ne se résume pas à annoncer sur le web. Il faut aussi occuper l’espace sur les applications.
Les terminaux mobiles sont de véritables concentrés de technologie. Ils hébergent de nombreux capteurs : luminosité, audio, accéléromètre ... certains même disposent d’une puce NFC leur permettant de lire des informations à distance depuis un périphérique compatible. Comment mettre ces nouvelles compétences au service de la publicité ? Nous n’avons pas encore toutes les réponses, mais certaines tendances se dessinent déjà. Voici quelques unes d’entres elles :
Ce support est en plein essor. Il n’est donc pas possible, à coup sûr, de prédire l’avenir. Mais il serait incorrect de limiter la publicité sur mobile à un support web de taille inférieure. La technologie et les usages mobiles de ces terminaux ouvrent des perspectives encore insoupçonnées.
Nous l’avons déjà évoqué, une publicité mobile peut être diffusée sur deux supports : d’une part, sur les pages web des sites mobiles (des sites web spécifiquement conçus pour être lisibles sur mobile) et d’autre part, au sein des applications que les internautes installent sur leur téléphone. Nous allons commencer ce tour d’horizon par le format le plus simple, les publicités textuelles, puis continuer en abordant les bannières graphiques, les publicités interstitielles, les contenus « riches » et finir par les applications publicitaires.
Ce format de bannières basé sur du texte est porté notamment par la régie AdMob, récemment rachetée par Google. Il permet de s’abstraire en grande partie du problème de fragmentation du marché du mobile. Une annonce texte peut en effet s’afficher correctement sur toutes les résolutions d’écran. Comme nous l’avons relevé pour les publicités Adwords, ce format est également moins intrusif qu’une bannière illustrée. Pour Admob, le texte d’une annonce doit faire au maximum 35 caractères. Elle arbore également un icône en noir et blanc sensé donner une indication au mobinaute. Par exemple, un icône représentant un téléphone indique qu’un clic engendrera un appel et une flèche indique que la publicité dirigera sur un site web.
Le Flash, la technologie avec laquelle on fait les bannières dynamiques sur le web, ne fonctionne pas sur la plupart des mobiles. Ce sont donc les formats JPG (bannières statiques) et GIF (bannières animées) qui sont utilisés. Les navigateurs des smart-phones étant compatibles avec les dernières normes web, il est également techniquement possible de diffuser des publicités animées et interactives utilisant les dernières avancées d’HTML5 et de JavaScript.
La Mobile Marketing Association fournit un ensemble de formats standards de bannières 69. Elle recommande, si possible, l’usage de la bannière standard, appelée X-Large, dont la taille est de 300 par 50 pixels, car elle peut facilement s’adapter aux différentes résolutions. Attention, ces formats de bannières représentent très peu de surface. Un vrai travail de synthèse est nécessaire pour faire ressortir les messages et illustrations clés. Pour les tablettes, comme l’iPad, l’utilisation de formats web est plus adaptée. On retrouvera donc les bannières horizontales 468x60 et 728x90 et les pavés 300x250 que nous avons vu précédemment au chapitre concernant les campagnes d’affichage.
Remarque Sur mobile la bande passante n’est pas aussi abondante que pour l’ADSL. Tous les opérateurs limitent le débit au delà d’une certaine consommation. La taille des bannières est donc nécessairement très faible. La MMA recommande une taille inférieure à 15k pour les bannières les plus grosses (X-Large) et moins de 6k pour les bannières de taille inférieure.
Les publicités interstitielles se différencient des bannières par leur taille : elles prennent l’ensemble de l’écran du smartphone. Elles apparaissent soit au démarrage d’une application soit après un clic sur une bannière.
Ce format plus intrusif offre bien entendu une meilleure visibilité. L’internaute est forcément soumis à la publicité. Autre avantage : il est possible d’y faire passer une plus grande quantité d’information que dans une simple bannière.
Les écrans interstitiels peuvent contenir un message marketing traditionnel, c’est-à-dire une promesse et une incitation à l’action, puis diriger sur un site mobile. Elles peuvent être également l’occasion d’offrir une expérience riche au consommateur au moyen de contenus multimédias ou interactifs. Ce contenu est alors diffusé au sein même de la publicité ! Le mobinaute n’a pas besoin de quitter l’application qui héberge l’annonce pour en profiter.
Le média vidéo est très apprécié sur mobile. Selon une étude70, en 2015, ce format représentera même 66% du trafic mobile. Comme nous l’avons abordé, les publicités vidéo sont notamment efficaces pour les campagnes ayant l’objectif d’améliorer la notoriété de l’annonceur ou de ses produits.
Les publicités mobiles peuvent également contenir une mini-application qui s’exécute sur le téléphone sans avoir à quitter la publicité et l’application en cours. Elles permettent de nombreuses interactions, comme par exemple de découvrir les spécifications d’un produit ou de localiser des revendeurs. Ce sont de véritables logiciels qui se veulent utiles pour les consommateurs. Ces formats sont cependant coûteux à développer et complexes à diffuser sur de nombreux téléphones aux spécifications souvent différentes. Les applications mobiles qui doivent les héberger ne sont toutes pas forcément compatibles. Sauf à disposer d’un budget conséquent nous déconseillons pour l’instant leur usage.
Certaines marques décident de publier des applications mobiles dont l’objectif est d’amener le consommateur à interagir avec elles depuis son téléphone portable. Il existe, par exemple, des applications publicitaires mettant en œuvre des innovations techniques comme la réalité augmentée ou la reconnaissance d’image. Dans certains cas, les smartphones peuvent jouer un rôle dans le processus d’achat car le consommateur peut s’y référer, par exemple, pour comparer les prix ou en savoir plus sur un produit. Comme ils ont toujours leur terminal sur eux, publier une application mobile, c’est la garantie pour un annonceur d’être toujours « dans la poche » de ses clients.
Il ne suffit pourtant pas de publier une application publicitaire sur l’App Store pour engranger des utilisateurs et des futurs clients : il vous faudra la promouvoir. Le meilleur moyen étant d’en faire la publicité sur mobile, bien entendu. Vous pourrez également utiliser d’autres canaux comme l’envoi d’un email à votre base, le partage de l’information sur les réseaux sociaux ou la présence d’une bannière « Téléchargez notre application » sur votre site.
Remarque Installer une application est aisé pour les utilisateurs. Encore faut-il qu’elle présente un intérêt pour qu’ils décident de le faire. Une application centrée sur la marque et n’apportant aucune valeur aura moins tendance à convaincre qu’une application utile.
Comment choisir les types de publicité adaptés à votre campagne ? Tout dépend de l’urgence de lancer l’opération, du budget que vous lui allouez et de l’objectif que vous poursuivez. Une application mobile ou une publicité riche sont de bons moyens de véhiculer votre image de marque, pour autant ils sont coûteux à réaliser (plusieurs milliers d’euros) et longs à développer. À l’inverse, vous pouvez lancer en quelques heures une campagne visant à promouvoir une application et basée sur des bannières textes, et ce, sans avoir à dépenser des sommes importantes chez vos prestataires créatifs (graphistes et développeurs). Diffuser des bannières graphiques prendra plus de temps, car il faudra les concevoir, mais permet pour un montant raisonnable et avec une réactivité acceptable, d’afficher votre marque sur mobile.
Remarque Chaque média a ses avantages et ses inconvénients, il vous appartient de bien définir vos objectifs et vos moyens avant de faire votre choix.
Annoncer sur mobile peut nécessiter de s’adapter aux différentes résolutions d’écran (sauf si vous choisissez de vous concentrer sur les bannières textes). L’écran d’un iPhone première génération fait 320 par 480 pixels. Celui d’un iPhone 4 fait quant à lui le double, soit 640 par 960 pixels. Un des téléphones Android les plus populaires, le Galaxy S, fait 480 par 800 pixels. La segmentation des terminaux n’est pas une vue de l’esprit ! Dans certains cas, les bannières pourront s’adapter d’elles-mêmes aux différents formats et être au choix diminuées ou agrandies par l’application qui les contiendra. C’est le cas des bannières web affichées par le navigateur. Pour les publicités intégrées dans une application, il faudra prendre ces différences en compte au moment de la création des bannières et des campagnes.
Le marché de la publicité mobile est en pleine évolution. De nombreux acteurs71 se positionnent sur ce support, même si celui-ci reste très fragmenté.
Le mobile est un univers attrayant pour le marketeur. Tout est encore possible ! Mais comment intégrer ce support dans le plan marketing ? Il n’y a pas de réponse facile car ses objectifs ne seront pas forcément les mêmes que pour les autres canaux web. Par exemple, on peut tout à fait vendre une voiture sur internet aujourd’hui mais cela se révèle illusoire sur mobile. Tout ce qui requiert un engagement important de la part du client, une navigation poussée et le remplissage de longs formulaires n’est pas adapté à ce média. Peut-être plus que pour les autres canaux, il est donc nécessaire de clarifier l’objectif d’une campagne mobile et de l’ajuster aux spécificités et aux nouvelles possibilités offertes par ce média.
AdMob est une régie américaine spécialisée dans le mobile qui appartient à Google. Elle dispose d’un important réseau de sites et d’applications sur lesquels elle diffuse des publicités. On y accède au travers d’une plateforme similaire à Adwords et qui fonctionne également selon le principe d’enchères décrit aux chapitres précédents. Comme sa grande sœur, cette régie s’utilise en libre-service : le marketeur définit son ciblage, son budget et son enchère et achète des clics au CPC ou au CPM.
Nous abordons la régie AdMob en premier car cette plateforme permet de débuter simplement dans le monde du marketing mobile. Il est possible de d’y importer ses propres créations graphiques mais vous choisirez en général de diffuser des publicités textes car celles-ci sont plus lisibles et s’adaptent facilement aux différents écrans. En terme de ciblage, il est possible de choisir de restreindre l’affichage à certains terminaux mobiles (marque et modèle de téléphone) et à certains pays ou certaines régions.
La particularité de cette régie est de permettre de définir l’objectif d’une campagne dès la phase de configuration. Les objectifs disponibles sont les suivants :
AdMob est une régie en libre-service, simple à utiliser et conçue depuis l’origine pour annoncer sur les téléphones portables. Il s’agit d’un point de départ évident pour tout marketeur désirant se lancer dans la publicité sur mobile.
Google a racheté AdMob pour assoir son leadership sur le marketing mobile. Cependant, n’oublions pas qu’Adwords, la régie principale de Google, permet également de cibler les téléphones portables. Les campagnes peuvent être diffusées sur le moteur de recherche, sur Google Maps et sur les sites du réseau de contenu. Adwords est donc complémentaire à AdMob qui est, elle, plus présente dans les applications et les sites mobiles (il n’est pas exclu cependant que Google décide un jour de les fusionner).
Sur Adwords, l’option de ciblage appelée « Smartphone » permet de choisir précisément les systèmes d’exploitation (Android ou iOS d’Apple) et les opérateurs (Orange, SFR ...) que l’on souhaite toucher avec la campagne. Les extensions d’annonces, dont nous avons déjà parlé, permettent d’ajouter des liens à vos publicités : des numéros de téléphones qui permettent de générer un appel téléphonique en un clic ou des adresses qui permettent de localiser facilement un commerce sur la carte interactive de son téléphone.
Remarque Pour en savoir plus sur la façon de créer et d’optimiser une campagne Adwords, rendez-vous au chapitre 8. Attention, il est préférable de ne pas élargir une campagne existante aux terminaux mobiles mais plutôt d’en créer une nouvelle spécifiquement pour ce média.
iAd est la régie publicitaire mobile d’Apple. Contrairement à AdMob ou à Adwords, celle-ci n’est pas disponible en libre-service. Elle est tout de même promise à un avenir radieux car la technologie d’Apple est au cœur des smartphones les plus populaires : les iPhones.
Les possibilités de ciblage offertes par iAd sont plus riches que celles que l’on peut trouver sur les autres régies mobiles. Apple connaît bien ses utilisateurs car ces derniers lui fournissent toutes sortes d’informations les concernant au moment où ils achètent du contenu sur l’App Store ou sur l’iTunes Store. Voici sur quels critères vous pourrez cibler les mobinautes :
Remarque Apple propose en outre un outil de développement gratuit aux agences et aux développeurs qui souhaitent créer des publicités mobiles riches : l’iAdProducer. Ce dernier repose sur des bibliothèques standards facilitant la création de publicités interactives.
iAd souffre néanmoins de certaines limitations. L’une étant d’être pour l’instant réservée aux annonceurs dits « premium » capables d’investir un budget minimum d’un demi-million de dollars (début 2011). Ce sont, de plus, les marketeurs d’Apple qui se chargent de cibler les campagnes pour les annonceurs : le niveau de contrôle de ces derniers sur leurs propres campagnes est donc très faible. Selon les premiers retours72 le taux de clic moyen se situe pour cette régie autour de 1% et le temps passé sur les publicités se situe en moyenne entre 1 et 2 minutes. Les taux de conversion seraient plus élevés qu’ailleurs, peut-être parce qu’Apple permet d’accéder à l’App Store (pour inciter les mobinautes à télécharger une application) directement depuis la publicité.
Remarque Même si pour l’instant cette régie est réservée à un « happy few » de grands annonceurs, elle devrait à n’en pas douter se démocratiser et s’ouvrir dans les mois ou les années qui viennent.
Les trois plateformes que nous venons de décrire sont les plus accessibles ou les plus emblématiques. Il vous sera également possible de contacter directement l’éditeur d’une application ou d’un site web mobile et de négocier avec lui en direct l’affichage de vos publicités. De plus, vous pourrez faire appel à des régies indépendantes spécialisées dans ce support. Il existe des sociétés qui se sont spécialisées sur certaines thématiques. NetcoSport annonce par exemple publier plus de 300 applications sportives sur mobile et générer plus de 100 millions de pages vues par mois. Une autre régie, MobPartner, annonce diffuser des publicités chez plus de 100 000 éditeurs d’applications ou de sites mobiles. Cette entreprise française propose en outre un modèle au CPA : vous ne payez que quand les internautes installent votre application (à partir de quelques centimes par acquisition jusqu’à plusieurs euros).
Nous avons abordé les principes d’optimisation dans les chapitres précédents et vous trouverez un chapitre de synthèse et d’approfondissement dans la section 3. En ce qui concerne le média mobile, la philosophie et les techniques sont similaires. Il convient tout d’abord, comme pour les autres régies, d’optimiser les campagnes en éliminant les publicités qui offrent des performances (en terme de taux de clic) les moins satisfaisantes. Le ciblage devra ensuite être amélioré, en choisissant les terminaux ou les supports (applications ou sites mobiles) qui se montrent les plus intéressants.
Dans certains cas, vous pourrez aussi mesurer les conversions générées par vos campagnes. Nous verrons dans la troisième section du livre comment marquer les URL des pages de destination et mesurer lorsque les internautes passent une commande. Dans certaines situations, la mesure sera particulière. C’est le cas par exemple d’une campagne qui cherche à faire télécharger une application mobile. AdMob permet de mesurer le nombre d’installations d’applications sur Android et sur iPhone générées par une campagne. Mais il faut pour cela prévoir d’intégrer dans l’application un traceur spécifique73 capable de faire remonter ces informations à la régie. Autre exemple : Google propose aussi pour Adwords (pour l’instant uniquement aux Etats-Unis) de suivre la performance de vos campagnes mobiles dont l’objectif est de générer des appels. Au travers d’un numéro suivi, le nombre d’appels passés et la durée des conversations sont enregistrés et disponibles par campagne et par publicité.
La publicité sur les mobiles permet d’atteindre différents objectifs marketing, nous l’avons vu. Elle n’est cependant réellement efficace que, d’une part, pour promouvoir une marque à la manière d’une campagne d’affichage, et, d’autre part, pour faire augmenter le nombre de téléchargements d’une application mobile. Ce média est encore récent et il serait préférable de ne pas s’y lancer sans avoir de bonnes raisons. Voici dans quels cas il nous semble que cela pourrait être utile :