Le marketing des moteurs de recherche représente sans conteste la révolution marketing des années 2000. Comment les internautes recherchent-ils sur le web ? Comment leur proposer des annonces qui correspondent à leurs attentes ? Nous découvrirons dans ce chapitre comment concevoir des campagnes de « search marketing » efficaces.
En France, le moteur de recherche Google représente plus de 90% du marché, c’est-à-dire que plus de 9 requêtes sur 10 sont effectuées sur ce moteur de recherche. Les concurrents, Bing et Yahoo, se partagent les parts de marché qui restent. Le réseau publicitaire de Google, Adwords, est donc celui qui représente le mieux ce que l’on appelle le marketing des moteurs de recherche ou SEM pour « Search Engine Marketing ».
Remarque Ce chapitre ne se veut pas être un manuel d’Adwords. Cet outil complexe est déjà doté d’une aide en ligne très complète. En aucun cas nous ne voulons nous substituer à cette documentation par ailleurs en perpétuelle évolution. Il nous apparaît plus important de vous transmettre les clés de cet outil : comment l’aborder, comment l’utiliser efficacement et comment faire du marketing rentable avant tout.
Google lança Adwords en octobre 2000 auprès de 350 clients. Cet outil leur permit de déposer des annonces publicitaires au sein des résultats du moteur de recherche. Dès le départ, le système est conçu en libre-service : il est possible à l’aide d’une simple carte de crédit de démarrer une campagne. Cette première version était basée sur un système d’abonnement mensuel mais en février 2002, Google lança une nouvelle version dont la caractéristique principale était de donner naissance au modèle CPC (coût par clic), système qui prendra une grande part dans sa renommée et son succès.
Un peu plus de trois ans après, en avril 2005, Google lança Site Targeting, aujourd’hui appelé le GDN (Google Display Network), qui permet, depuis Adwords, de voir ses publicités affichées sur les sites du réseau Google. Il devint donc possible d’annoncer non seulement dans le moteur de recherche, mais aussi sur des milliers, bientôt des millions, de sites indépendants. En 2005 également, Google acquerra la société Urchin dont le produit phare deviendra Google Analytics. En Avril 2008, c’est un autre outil marketing, Google Website Optimizer, qui est mis à disposition du public. Il s’agit d’un système qui permet de tester différentes versions des pages de destination (« landing pages » en anglais) qui accueillent le trafic publicitaire, pour en sélectionner la plus performante. Depuis, Adwords s’est enrichit de nombreuses nouvelles fonctionnalités, parmi lesquelles Google Conversion et les outils de remarketing. Nous en parlerons plus longuement dans les paragraphes qui suivent.
Grâce à Adwords, les annonceurs peuvent afficher des annonces parmi les résultats du moteur de recherche. Celles-ci ont un aspect proche des résultats naturels (les résultats renvoyés naturellement par l’algorithme de Google) mais sont identifiables de plusieurs façons :
Ce chapitre est l’un des plus importants du livre car il traite de la régie la plus populaire dans le domaine du marketing web. Voyons pour commencer quels en sont les avantages et les inconvénients.
Le premier point fort du réseau publicitaire de Google est qu’il permet d’être là où et quand les personnes cherchent. Cela était moins facile avant l’avènement d’internet ! Comment faire alors pour annoncer juste lorsqu’un prospect manifestait son intention de consommer ? La force de Google est donc de proposer des espaces publicitaires de très haute valeur car ils ciblent les consommateurs dans les phases avancées de leur processus d’achat. En ce sens, le succès de la firme de Mountain View n’est pas étonnant. De plus, l’avènement d’Adwords a fait rentrer le marketing dans un modèle où tout est mesurable et quantifiable. On peut mettre un prix sur chaque clic et mesurer le retour sur investissement de chaque opération promotionnelle. On peut également disséquer chaque campagne et faire ressortir les mots clés, les annonces, les périodes qui sont les plus rentables. C’est le rêve du marketeur.
Remarque Nous verrons par la suite qu’un rêve en chasse un autre. En effet, l’émergence de Facebook et la capacité de cibler les internautes sur ce qu’ils sont plus que sur ce qu’ils veulent fait apparaître un champ des possibles marketing illimité.
Le réseau Adwords permet également de cibler deux médias conjointement : le marketing des moteurs de recherche et les campagnes d’affichage au travers du réseaux de contenu Google. Cela facilite la gestion des campagnes puisque tout est configurable depuis un outil unique (à titre d’exemple, il est possible de faire s’afficher les mêmes annonces dans les résultats de Google et sur son réseau de contenu).
Cette régie, nous l’avons vu, vient trouver le consommateur juste avant qu’il n’accomplisse son acte d’achat, notamment lorsqu’il recherche un produit ou un service. Ce positionnement, au meilleur moment pour le marketeur, augmente la qualité du trafic car les visites que l’on attire sont plus susceptibles de générer des commandes. Mais cela a un prix ! Annoncer sur Adwords peut très rapidement s’avérer coûteux, notamment si les campagnes n’ont pas été conçues dans les règles de l’art ou si elles n’ont pas été optimisées.
Travailler sur Adwords devient également de plus en plus complexe. Cela n’est pas vraiment un désavantage pour le marketeur consciencieux et soucieux d’améliorer ses campagnes, car cette abondance d’options est aussi une richesse. Mais il faut admettre que la barrière à l’entrée pour l’utilisation d’Adwords est plus élevée (malgré les efforts de Google pour tenter de conserver une certaine simplicité). Ciblage, remarketing, audiences, conversion, l’offre Adwords est donc de plus en plus riche, mais aussi de moins en moins facile à aborder.
Nous avons vu dans les chapitres précédents les bases de la diffusion d’annonces sur le web. La régie de Google répond à un certain nombre de spécificités que nous allons détailler ici.
L’algorithme de Google Adwords est le logiciel qui décide où et quand afficher vos publicités. Il s’agit probablement de l’un des plus élaborés aujourd’hui sur le web : il doit prendre en compte toutes les annonces (des millions) générées par les clients d’Adwords, les requêtes (des milliards) qui sont faites par les utilisateurs du moteur de recherche et les centaines de millions d’emplacements de son réseau de contenu. Tout cela pour satisfaire les annonceurs en livrant des annonces pertinentes aux consommateurs !
Au delà de déterminer si oui ou non votre annonce apparaîtra, l’algorithme détermine aussi sa position. Plus l’annonce est haute dans la page, plus elle aura de chances d’être vue par l’internaute, donc potentiellement d’être cliquée. Ce positionnement est déterminé automatiquement au travers de plusieurs paramètres dont deux prennent une place particulièrement importante :
Annoncer sur Adwords, c’est accepter de payer une somme d’argent pour chaque clic qu’une de vos annonces va générer. Mais le coût de chaque clic n’est pas connu à l’avance. Il dépend d’abord du montant que vous êtes prêt à investir. Vous devez, en effet, spécifier un coût par clic (ou CPC) maximum lorsque vous créez une campagne (vous pouvez aussi laisser l’algorithme le choisir pour vous). Le prix dépend également de la concurrence entre annonceurs, c’est-à-dire du nombre de personnes qui souhaitent positionner une annonce sur le même mot clé que vous. Si votre campagne porte sur un produit unique, dont vous détenez la marque et l’exclusivité, votre CPC sera très faible (probablement moins de 10 centimes). Si à l’inverse vous cherchez à acheter des clics sur des requêtes très prisées (« assurance », « téléphone mobile » ou « rachat crédit » par exemple), votre coût par clic peut monter à plus de dix euros.
Remarque Pour avoir une idée du CPC moyen pour un mot clé, rendez-vous dans l’outil « Générateur de mots clés » d’Adwords et ajoutez la colonne « CPC moyen estimé ». À la date de rédaction de ce chapitre, le CPC moyen pour l’expression « regroupement de crédit » est de 15,78 euros. C’est le prix qu’un annonceur paye en moyenne pour chaque clic, c’est-à-dire pour chaque visite, qu’il obtient au travers de la régie.
Google est une société qui favorise les solutions automatiques et logicielles pour économiser des ressources humaines. Chaque publicité est donc validée par un algorithme. Mais elle peut être également soumise à l’équipe de modération d’Adwords. Les annonces doivent respecter un ensemble de règles éditoriales. Ces consignes rédactionnelles concernent le respect de l’orthographe et de la grammaire, mais aussi la présence de texte ou de caractères fantaisistes ou l’abus de ponctuation. Les annonces doivent également respecter le droit des marques (on ne peut pas utiliser une marque dans une publicité sans que son propriétaire en ait donné l’accord).
Remarque Il est par exemple interdit d’utiliser des expressions comme « numéro 1 » ou « le meilleur » sauf à pouvoir le justifier aux équipes de modération d’Adwords.
Au fil du temps, le système publicitaire de Google s’est enrichi. La gestion de nombreuses campagnes publicitaires, la multiplication des annonces et l’apparition des agences spécialisées ont amené Google à mettre en place une structure permettant de naviguer efficacement parmi toutes ces données. Chaque client Adwords possède un compte dans lequel il va créer des campagnes. Celles-ci comprennent chacune un certain nombre de groupes d’annonces qui rassemblent elles-mêmes des publicités et une liste des mots clés grâce auxquels elles seront affichées.
La base de la structure Adwords est le compte. Si vous êtes un annonceur, vous avez un compte qui vous est propre, à vous ou à votre société. Si vous représentez une agence, vous avez probablement plusieurs comptes client en gestion au travers d’un compte MCC (My Client Center). Un compte contient donc l’ensemble des campagnes d’un client particulier et ses paramètres propres (comme les options de facturation et de paiement).
Chaque compte contient donc une ou plusieurs campagnes. Imaginons, pour illustrer cela, le compte Adwords d’une société de vente en ligne de pièces automobiles. Nous trouverions dans son compte plusieurs campagnes : une campagne dédiée aux pneumatiques, une autre dédiée au freinage et une autre portant sur les amortisseurs par exemple. Les campagnes permettent d’abord d’organiser ses efforts marketing. On alloue un budget quotidien à chaque campagne indépendamment des autres. Dans l’exemple précédent, l’annonceur voudra peut-être investir 100 euros par jour pour vendre des pneumatiques, 15 euros et 10 euros pour les deux autres gammes de produits respectivement.
On pourrait théoriquement utiliser Adwords pour diffuser une seule campagne, comprenant une annonce unique et dont l’affichage serait déclenché par un seul mot clé. Ce serait une opération extrêmement limitée. Google a prévu que le marketeur voudrait concevoir des opérations plus complexes. Il est donc possible, comme nous l’avons vu, de créer des groupes d’annonces à l’intérieur des campagnes. Ces ensembles respectent les paramètres de la campagne (budget, ciblage) et comprennent plusieurs mots clés et plusieurs annonces. Chaque publicité peut être affichée lorsqu’un internaute fait une recherche sur l’un des mots clés.
Remarque Un groupe d’annonce correspond donc un peu à une campagne dans une campagne.
Reprenons notre exemple de site de vente de pièces automobiles. Dans la campagne concernant les pneumatiques, nous pourrions retrouver plusieurs groupes d’annonces :
Chacun de ces groupes d’annonces contiendra un ensemble de mots clés adaptés à sa thématique et une enchère maximum particulière. Mais ils partageront tous les options et le budget alloué pour la campagne. Cette organisation facilite la gestion des différents axes de promotion. Comme il est possible de mettre en pause, ou de supprimer des groupes d’annonces, l’ensemble de publicités concernant les pneus hiver pourra être désactivé au printemps sans qu’il soit pour autant nécessaire de modifier la campagne d’ou arrêter de promouvoir les autres types de pneus.
Remarque Google n’affichera pas en même temps dans son moteur de recherche deux publicités de la même campagne. En mettant donc les différents groupes d’annonce portant sur la vente de pneus dans la même campagne, l’annonceur ne s’expose pas à voir deux de ses publicités affichées au même moment.
Les annonces constituent la composante principale de vos campagnes. Elles sont composées d’un titre, de deux lignes de texte et d’une adresse web (URL). Nous verrons plus bas comment les composer.
Nous venons de découvrir la structure d’un compte Adwords. Cette partie, qui a pu vous sembler un peu théorique, a l’avantage de vous donner les bases pour continuer à explorer ce puissant outil. Voyons maintenant comment configurer une campagne.
Avant tout rappelons que, sur Adwords, ce sont des clics que l’on achète. L’annonceur paye à chaque fois qu’un internaute clique sur l’une de ses publicités. C’est le fameux coût par clic. La régie de Google propose également d’autres modèles : le CPM ou Coût Par Millier (d’affichages), mais exclusivement lorsque vous voudrez annoncer sur le réseau de contenu, et le CPA ou coût par acquisition. En général, cependant, vous rémunèrerez Google au CPC.
Lorsque vous créerez vos campagnes, vous devrez faire des choix et indiquer à la plateforme dans quelles conditions diffuser vos annonces :
Prenons un exemple : nous lançons une campagne pour vendre des abonnements mobiles en France. Nous choisissons donc le territoire français et la langue française. Nous ne souhaitons pas annoncer sur le GDN pour l’instant, nous décidons donc de ne choisir que le réseau de recherche Google. Dans cette campagne nous souhaitons atteindre les internautes en situation de mobilité. Nous décidons donc de ne cibler que les terminaux mobiles. Notre campagne est maintenant paramétrée nous pouvons passer aux options suivantes.
Il s’agit maintenant de choisir avec soin les options d’enchère et de budget. Ce sont elles qui vont influencer le coût de notre campagne. Choisir un budget quotidien c’est décider combien nous sommes prêts à dépenser au maximum, par jour, pour une campagne. Choisir des options d’enchère c’est décider comment et combien nous allons enchérir pour que nos annonces s’affichent.
Le choix du budget quotidien dépend tout simplement de l’enveloppe globale que vous avez allouée à l’opération marketing et de la période sur laquelle celle-ci va être diffusée. Si vous investissez 500 euros sur une campagne de 10 jours, vous devrez naturellement déclarer un budget quotidien de 50 euros.
Remarque A chaque fois que vous changez le budget quotidien d’une campagne, l’algorithme de Google doit s’adapter à sa nouvelle valeur. De ce fait, vos annonces seront un peu moins bien diffusées pendant quelques temps. Il faut donc éviter, si possible, d’apporter des modifications à ce paramètre au cours de la diffusion.
L’option standard est l’enchère manuelle pour les clics. Elle vous permet de spécifier pour chaque mot clé, ou chaque groupe d’annonce, le montant maximum que vous êtes prêt à payer. Prenons un exemple : dans une campagne pour des produits d’ameublement, où tous les mots clés ont une enchère à 1,50 euro, vous vous apercevez que le mot clé « chaise salon » est très performant et que le mot clé « chaise living » est très peu rentable. Vous pourrez favoriser l’affichage des annonces déclenchées par le premier mot clé en augmentant son enchère maximum, par exemple à 2 euros. Celles-ci seront alors diffusées plus souvent et plus haut. À l’inverse, en baissant le CPC sur le second mot clé, par exemple à 1 euro, les annonces seront moins diffusées.
Nous venons de voir l’option la plus courante mais sachez qu’il existe une méthode encore plus simple. Il s’agit de celle qui consiste à laisser Google choisir pour vous le montant de l’enchère : ce sont les enchères automatiques. L’algorithme va tenter de vous fournir un maximum de clics pour le budget que vous avez spécifié. Il est possible, toutefois, de préciser une limite d’enchère, cela consiste à donner le prix maximum, sur l’ensemble d’une campagne, au delà duquel vous n’êtes plus d’accord pour payer un clic. Si vous mettez en place une campagne avec un budget quotidien de 10 euros, et une enchère automatique avec un prix maximum de 50 centimes, Google essaiera de vous fournir 20 clics au minimum. L’algorithme ne va pas chercher à vous fournir le moins de clics possible par rapport à votre budget, il va au contraire tenter d’optimiser au maximum l’affichage des annonces pour augmenter la quantité de visites générées.
Une autre option permet d’utiliser les informations collectées par Google sur les conversions. À chaque fois qu’un internaute passe une commande sur votre site après l’avoir visité grâce à une publicité sur Google, l’algorithme le prend en compte et favorise les mots clés et les annonces qui ont été à l’origine de cette conversion. Il faut, pour avoir accès à cette fonctionnalité, installer un traceur sur son site et d’attendre que l’algorithme comptabilise suffisamment de ventes. Pour obtenir le code du traceur il suffit de se rendre dans « Rapports et outils > Conversion » et de créer une nouvelle conversion (par exemple « vente » ou « inscription »).
Remarque Il est en outre possible, si vous avez Google Analytics, et y avez configuré des objectifs de conversion, de les importer dans Adwords. Nous en parlerons à la section 3. Notez dès à présent que pour ce faire, vos comptes Adwords et Analytics doivent être liés. C’est le cas automatiquement si c’est la même adresse email qui vous a servi pour les créer.
Vous l’aurez deviné nous touchons là au cœur de la complexité d’Adwords. Bien entendu c’est en testant, puis en maîtrisant ces différentes options que vous deviendrez un meilleur marketeur. En règle générale, il est recommandé au débutant d’utiliser l’option d’enchères automatiques car elle laisse à l’algorithme le soin d’optimiser les mots clés et le positionnement des annonces pour maximiser le nombre de clics. Ceci étant dit, une fois qu’une meilleure maîtrise de l’outil sera acquise, il deviendra intéressant de s’intéresser aux autres options d’enchère.
Les extensions d’annonce sont des options qui permettent d’enrichir les publicités générées avec Adwords. Elles sont disponibles au travers d’un onglet spécifique dans l’interface de gestion des campagnes.
Cette extension permet d’ajouter des informations géographiques aux annonces à partir des localisations d’emplacements physiques (magasins ...) que vous aurez déclarées au préalable sur Google Adresses (un service de Google pour les commerçants qui souhaitent promouvoir leur magasin).
Cette extension permet d’ajouter des informations détaillées sur des produits à partir de Google Merchant Center. Il s’agit d’une interface qui permet aux vendeurs en ligne de fournir à Google leur base de données de produits.
Cette extension permet d’ajouter jusqu’à quatre liens (aussi appelés « site links » en anglais) vers certaines sections de votre site lorsque votre annonce s’affiche. Chaque modification apportée sur ces liens s’applique sur toutes les annonces d’une campagne. Cela vous permet de modifier vos publicités régulièrement sans pour autant toucher à la rédaction de chaque annonce. Vous pouvez soumettre jusqu’à dix liens annexes mais Google diffusera en priorité ceux qui obtiennent les meilleurs taux de clic.
Cette extension permet d’ajouter, sous forme de lien, un numéro de téléphone au cœur de l’annonce. Cela est utile notamment pour les campagnes mobiles. En un clic les mobinautes pourront vous téléphoner.
Remarque Ces éléments permettent de différencier vos annonces donc potentiellement d’obtenir de meilleurs performances. Il est intéressant de les utiliser si vous disposez des éléments propres à y figurer.
Les options de planification permettent de spécifier une date de début et une date de fin pour vos campagnes. Cela est utile lorsqu’une opération se termine à date et jour fixe et que vous n’êtes pas sûr d’être devant votre ordinateur. Il est également possible de définir un calendrier de diffusion des annonces : vous pouvez choisir, pour chaque jour de la semaine, les tranches horaires dans lesquelles vos annonces doivent, ou ne doivent pas, être affichées.
Remarque Les options de diffusion et de ciblage démographique sont également disponibles au même endroit mais seulement pour les campagnes d’affichage (GDN).
Choisir les mots clés d’une campagne, c’est choisir les conditions d’affichage de vos annonces. Cette tâche est cruciale pour l’efficacité de vos opérations.
Google a conçu des outils pour faciliter la tâche du marketeur. Ce sont des logiciels qui permettent de trouver des idées de mots clés, d’estimer le trafic potentiellement accessible au travers de ces expressions et les coûts qui y sont associés. Il y a trois outils qui rentrent dans cette catégorie.
Remarque Ces outils sont tous accessibles aisément dans l’interface Adwords, section « Rapports et outils ».
Le générateur de mots clés permet de trouver des idées à partir d’un mot ou d’une expression. Le système va vous proposer une longue liste de termes en se basant sur l’index des recherches faites par les utilisateurs sur Google. La liste des mots clés ainsi déterminée est agrémentée de nombreuses données qui permettent de les choisir en toute connaissance de cause. Ainsi, on pourra voir le CPC moyen, le degré de concurrence entre les annonceurs et l’évolution des volumes de recherche en fonction du temps.
L’outil de prévision du trafic rempli très logiquement une tâche assez simple. Il suffit de lui donner un ou plusieurs mots clés, un coût par clic maximum et un budget quotidien. L’algorithme se chargera de déterminer le nombre moyen de clics qu’il sera possible d’obtenir.
L’outil de tendance des recherches permet de voir sur une longue période la progression du nombre de recherches sur Google pour un terme ou une expression bien déterminée.
Nous venons de voir comment trouver des idées de mots clés. Voyons maintenant sur qeuls critères les choisir. Pour ce faire, tentons de les regrouper par types
Les mots clés génériques sont ces termes qui regroupent à eux seuls une notion ou une gamme de produits particulières. Il s’agit par exemple des termes « pneu » ou « pièce » automobile ». L’avantage de ces mots clés est le volume de clics qu’ils peuvent générer. Si votre budget est élevé et votre objectif de générer un maximum de visites, peu importe le résultat, ce sont des termes intéressants. En revanche; l aconcurrence y eest souvent forte et de ce fait, les CPC sont élevés. Cibler ces termes peut donc s’avérer très couteux. De plus, rien ne garantit que l’internaute qui recherche « voiture » veut acheter une voiture: il recherche peut-être dees photos, une définition ou quelque chose sans rapport avec une intention d’acheter
Ensuite, nous avons les termes plus précis, qui ajoutent un degré de détail par rapport aux terms génériques. Par exemples « pneu Clio » ou « plaquette de frein Golf »
Ces termes sont plus intéressants car ils qualifient mieux le besoin de l’internaute. Toutefois, sur des secteurs très concurrentiels ou à fort trafic, un mot clé spécifique ressemble fortement à un générique : « assurance » est très générique, cela est exact, mais « assurance voiture » n’est pas pour autant spécifique. Le caractère spécifique d’un mot clé dépend d’abord du trafic qu’il est amené à générer (cette information est disponible dans l’outil « Générateur de mots clés »). Nous recommandons l’usage de ces termes avec précaution, avec un budget faible, et d’en surveiller la performance régulièrement : s’ils vous coûtent trop cher pour un rendement faible, il faudra les arrêter. Vous pouvez aussi y adjoindre un terme plus caractéristique de votre offre : « acheter », « réserver » ou « comparer » par exemple. Cela donnera « comparer assurance voiture » ou « acheter plaquette de frein ».
La troisième typologie de mots clés est appelée la « longue traine ». Il s’agit des termes très précis que les utilisateurs recherchent dans Google. Par exemple « pneu neige pas cher Clio », « plaquette de frein Kangoo 1.9D », « assurance Toyota Hilux tout risque ». Ces termes donnent naturellement lieu à un trafic très faible. Ils sont par contre très bien ciblés et leur CPC sera plus faible. Le gros de vos mots clés doivent donc être des termes de la longue traine : ce sont eux qui vous fourniront le meilleur trafic au meilleur coût. Malheureusement, dans certains cas, le volume de visites généré sera trop faible. C’est pour cela qu’il sera nécessaire d’ajouter également des mots clés des deux catégories précédentes.
La première étape consistait à choisir ses mots clés. Il faut maintenant en choisir le ciblage. Cela permet de préciser à Google quand il doit déclencher, ou pas, l’affichage d’une annonce. Adwords permet trois ciblages différents :
Comment choisir le ciblage ? Cela dépend avant tout du trafic généré. Dans l’idéal, et nous verrons pourquoi ci-dessous, vos mots clés doivent être les plus similaires possible à la requête utilisateur. Un ciblage précis (expression exacte ou mot clé exact) permet d’améliorer cette correspondance, cela est donc positif. Mais cela influence également le trafic à la baisse. Comme le choix de la typologie des mots clés, le ciblage permet d’augmenter la pertinence des mots clés, au détriment du trafic. D’ailleurs, nous verrons plus bas que cela en fait un outil intéressant pour optimiser les campagnes.
Les internautes verront vos publicités lorsqu’ils feront une requête sur les mots clés que vous avez choisis. Mais comment s’assurer que ceux qui n’ont pas un réel intérêt pour votre offre ne soient pas inutilement ciblés ? Il faut pour cela préciser dans vos campagnes des mots clés à exclure. Google n’affichera pas vos annonces pour les expressions qui comprennent ces mots clés. Par exemple, on peut exclure les expressions « pas cher » ou « gratuit » si l’on vend une solution payante. Il est possible d’exclure autant de termes que l’on souhaite, et ce, au niveau des campagnes. Chaque groupe d’annonce de cette campagne sera alors concernée par cette exclusion.
Remarque Nous aborderons ce thème plus longuement dans le chapitre dédié à l’optimisation dans la troisième section de ce livre.
Les e-commerçants ou les webmestres qui ont un catalogue important de produits à promouvoir peuvent importer tout ou partie de leur base de données produit. Cela est possible au travers des trois méthodes suivantes :
Le choix des mots clés sera toujours un arbitrage entre le prix par clic que vous êtes prêt à payer, le volume de clics que vous souhaitez acheter et la qualité du ciblage, c’est-à-dire la rentabilité, que vous souhaitez atteindre. Vous pourrez toujours vous positionner sur des mots clés coûteux et à fort trafic : il y a peu de chance que vous obteniez une campagne rentable. À l’inverse, si vous travaillez une longue traine de mots clés ciblés, votre campagne sera moins chère, mais il faudra tout de même s’assurer que vous obtenez un trafic suffisant.
Google tient absolument à ce que les annonces qu’il diffuse soient les plus adaptées possible aux recherches des internautes. Le pari étant que si l’utilisateur se voit servir des publicités très pertinentes, il hésitera moins à cliquer ce qui contribuera à la croissance de Google sur le long terme.
L’objectif du marketeur est donc de faire en sorte que ses publicités soient les plus pertinentes possible pour l’internaute. Pour cela, il ne faudra pas forcément qu’elles soient les mêmes sur tous les supports. Une annonce pourra être très performante sur mobile, mais mauvaise sur le réseau de contenu. Vous devrez donc créer autant de campagnes que vous prévoyez de catégories de trafic. Cela nécessite plus de travail mais permet d’obtenir des opérations plus rentables. Voici les différents segments qui nécessitent leurs propres campagnes :
Sur Adwords, il est possible de créer une campagne unique qui diffuserait des publicités sur tous les supports. Bien que cela permette un gain de temps, il est préférable de créer autant de campagnes que de supports pour gagner en efficacité.
Une fois vos campagnes créées, ce sont les groupes d’annonces qu’il va falloir définir. Ces ensembles d’annonces et de mots clés, nombreux, devront répondre le plus précisément possible à chaque requête des internautes. Prenons l’exemple d’un site de vente de faire-part en ligne. Le premier réflexe serait de créer une campagne avec un seul groupe d’annonce comprenant un mot clé générique « faire-part » avec un ciblage large, et une annonce très peu distinctive qui pourrait ressembler à :
Impression de faire-part
Concevez et faites imprimer vos
Faire-part en ligne. Essai gratuit.
www.monsitedefairepart.com/essai
Cette annonce s’afficherait, tant que le budget le permettrait, pour toutes les requêtes contenant le terme « faire part » quelques soient les termes qui l’entourent. Le nombre d’impressions serait élevé, le taux de clic faible, l’annonce aura un score de qualité (indicateur déterminé par l’algorithme de Google) relativement faible et la campagne sera peu performante. Une meilleure façon d’opérer serait de concevoir une campagne par sous-ensembles de thématiques les plus fines possibles, et d’en faire des groupes d’annonces.
Reprenons l’exemple des faire-part. Nous pouvons d’ors et déjà découper notre campagne en quatre groupes distincts : Naissance, Baptême, Mariage et Décès. Chaque groupe d’annonces contient des annonces spécifiques pour chaque type de faire part. Comme les mots clés sont à définir pour chaque groupe, nous les choisissons pour correspondre plus précisément à la thématique. Par exemple « faire part de naissance » pour le premier groupe. En faisant cela, la pertinence de nos publicités augmente, ce qui favorisera le placement de nos publicités donc fera baisser le coût de chaque clic et augmenter la rentabilité de notre campagne.
Mais nous pourrions aller encore plus loin. Nous pouvons créer des groupes d’annonces encore plus précis. Prenons l’exemple du groupe d’annonces des faire-part de naissance. Nous pourrions diviser ce groupe en deux : « faire-part naissance garçon » et « faire-part naissance fille » et y mettre, dans chacun, des mots clés plus précis. Autre possibilité : en consultant le générateur de mots clés, nous remarquons que les internautes intéressés par des faire-part cherchent souvent des idées, des textes ou des photos. Pourquoi ne pas créer des groupes d’annonces spécifiques pour ces termes ? Nous pourrions alors afficher des annonces comme celle-ci :
Photo de faire-part
Trouvez des idées de photos pour
faire part et imprimez en ligne.
www.monsitedefairepart.com/photo
Il est possible que nous nous rendions compte alors que les internautes qui recherchent de l’inspiration ne sont pas prêts à acheter. Dans ce cas, nous pourrons baisser la limite d’enchère de ce groupe d’annonce, voire même, mettre le groupe en pause. Si, au contraire, il se trouve que ce groupe d’annonce est performant, nous pourrions investir plus largement dessus.
Dans les deux cas, le fait d’avoir créé un groupe spécifique pour cette catégorie de recherche nous permet d’atteindre deux objectifs : une plus grande pertinence de nos annonces et un meilleur contrôle sur notre campagne. La stratégie adéquate consiste donc à créer un maximum de groupes d’annonces, les plus ciblés possibles. Chaque groupe sera ainsi constitué de nombreux mots clés et de plusieurs annonces autour d’une thématique plus précise.
Nous avons déjà abordé le sujet de la création des publicités dans la première section de cet ouvrage. Les publicités textuelles d’Adwords doivent cependant répondre à un certain nombre de contraintes et nécessitent que l’on s’y attarde.
Leur rédaction doit tout d’abord respecter le format et les règles suivantes :
L’URL à afficher peut être différente de l’URL de destination de votre publicité (l’URL de destination est la page où les internautes seront redirigés après avoir cliqué sur la publicité), il est donc possible d’y afficher des mots clés de notre choix. Par exemple, au lieu de choisir cette URL à afficher : www.super-faire-part.com, il est possible d’afficher : www.super-faire-part.com/vente-flash (si l’on souhaite communiquer sur ce genre d’opération). Les annonces étant tellement limitées en terme de caractères qu’il est souvent intéressant d’utiliser cet espace supplémentaire pour s’exprimer.
Remarque Attention cependant, le nom de domaine doit être identique : vous ne pourrez pas rediriger les internautes sur monsite.com si l’URL affichée dans l’annonce est basée sur le domaine monautresite.com.
Il est important de garder à l’esprit que les internautes sont dans une dynamique de recherche. Ils sont en quête de quelque chose : information, produits ... Vos annonces doivent donc toujours être conçues comme une réponse, comme une porte d’entrée vers la réponse qu’ils cherchent. Cela est moins évident qu’il n’y parait car on a tendance à vouloir leur envoyer les messages (« nous sommes les meilleurs », « notre produit est parfait ») plus qu’à répondre à la question qu’ils se posent vraiment. Le premier exercice à réaliser est donc de se demander, pour chaque groupe d’annonce, quelle est la question à laquelle les internautes cherchent une réponse ?
Une bonne manière de montrer que vous avez la réponse à la question de l’internaute-chercheur est d’inclure le terme de recherche dans l’annonce. Une annonce qui servirait à promouvoir des poussettes et dont l’affichage serait déclenché par ce terme, devrait dans la mesure du possible comporter ce mot.
Google propose, en outre, la fonction d’insertion automatique de mots clés. Cette fonctionnalité permet d’insérer le ou les mot(s) clé(s) recherché(s) par l’internaute dans votre annonce (dans le texte, le titre ou l’URL). En d’autres termes, votre annonce sera personnalisée en fonction des requêtes des internautes. Il faut pour cela ajouter une balise dans le texte de vos publicités de la façon suivante : {keyword :texte par défaut}. Si Adwords est capable d’afficher le ou les mot(s) clé(s), il le fera à la place de la balise. Dans le cas inverse (si l’expression est trop longue), il affichera le texte par défaut. Prenons un exemple dans le domaine de l’informatique. Voici une annonce traditionnelle :
PC portables puissants
Achetez des PC portables puissants
et bénéficier d’une garantie 1 an.
www.monsitedevente.com/pc-portable
Pour le bien de la démonstration, nous admettons que nous n’avons qu’une annonce pour vendre toute notre gamme d’ordinateurs portables. Voilà comment nous pourrions personnaliser notre annonce pour qu’elle réponde mieux aux requêtes des internautes :
{keyword :PC portables puissants}
Achetez des {keyword :PC portables puissants}
et bénéficiez d’une garantie 1 an.
www.monsitedevente.com/{keyword :PC portables puissants}
Lorsqu’un internaute recherche le terme suivant : « PC portable léger », notre annonce aura l’aspect suivant :
PC portable léger
Achetez des PC portable léger
et bénéficiez d’une garantie 1 an.
www.monsitedevente.com/pc%20portable%20leger
L’annonce correspond bien mieux à ce que cherche l’internaute. Notez cependant que l’insertion du mot clé automatique a généré des fautes d’orthographe aux mots « portable » et « léger ». Il manque un « s ». En outre, l’URL affichée n’est pas non plus très esthétique car les espaces sont transformés en « %20 ». Cela illustre bien que l’insertion automatique du mot clé est une fonction qu’il convient d’utiliser avec précautions. La documentation d’Adwords est très complète et contient toute l’information nécessaire pour comprendre plus précisément son fonctionnement.
Pour conclure sur ce sujet, comme pour toute autre publicité sur le web, n’omettez pas d’y inclure une incitation à l’action, à l’aide d’un verbe, et d’éviter tout ce qui pourrait ressembler à du langage marketing ou à une rédaction centrée sur l’annonceur, c’est-à-dire qui parle avant tout de « vous » plutôt qu’elle ne parle aux internautes. Utilisez des termes concrets, des chiffres et formulez un message qui leur montre que vous pouvez leur apporter ce qu’ils recherchent.
Que ce soit les mots clés ou les annonces, il est difficile de savoir à l’avance lesquels vont être les plus performants et lesquels vont représenter de vraies dépenses inutiles. Le travail d’optimisation, que nous expliquons plus bas consiste en substance à arrêter la diffusion des mauvaises combinaisons de termes et de publicités. C’est pourquoi les campagnes comportent souvent plusieurs centaines (voir milliers) de mots clés et plusieurs dizaines d’annonces.
Nous l’avons déjà évoqué, l’algorithme d’Adwords est complexe. Il va tenter, pour chaque campagne, chaque groupe d’annonce, chaque publicité et chaque mot clé d’optimiser au maximum (1) la pertinence pour l’internaute et (2) le coût de diffusion pour l’annonceur. L’objectif est qu’à long terme, cette stratégie serve Google. Mais cette optimisation permanente prend du temps, ne serait-ce que pour rassembler suffisamment de données. Par exemple, statistiquement, Google ne peux pas déterminer laquelle de deux annonces est la meilleure si elle n’ont généré qu’une dizaine de clics chacune.
La règle est donc de prévoir un temps d’adaptation pour la campagne. Cela peut prendre deux ou trois semaines, surtout si le trafic est faible. Plus la campagne est compliquée, plus elle comprend de mots clés, d’annonces, plus l’optimisation automatique prendra du temps. Plus le trafic est faible, plus le temps d’attente sera long avant que Google ait pu trouver les meilleurs paramètres pour la campagne. Il est donc important de prévoir dans son plan marketing des campagnes Adwords suffisamment longues. Faire du marketing par à-coups, à la semaine ou pire à la journée, est le meilleur moyen d’obtenir un résultat plus que médiocre.
Remarque À chaque fois que vous modifiez des paramètres de diffusion d’une campagne, l’algorithme doit s’y habituer et la phase d’optimisation repart, dans certains cas, à zéro. Cela n’empêche pas d’optimiser ses campagnes, bien entendu, mais il ne faut pas non plus constamment les modifier.
Nous traitons dans la section 3 des principes généraux d’optimisation. Adwords est suffisamment spécifique, cependant, pour mériter que nous exposions dès maintenant les techniques à mettre en œuvre pour en améliorer les campagnes.
Pour dépenser moins et gagner plus, bien sûr ! L’algorithme d’Adwords a beau être extrêmement sophistiqué, il n’en reste pas moins que Google affiche ce que vous lui demandez d’afficher. Si les annonces et les mots clés sont mal choisis, une campagne ne sera pas rentable, et tous les algorithmes du monde n’y pourront rien.
L’amélioration des campagnes sur Adwords s’organise autour de trois axes : la qualité des annonces et des mots clés, le coût de diffusion et le chiffre d’affaire généré. Pour illustrer cela plus concrètement, voici les indicateurs que nous allons observer : le taux de clic, le coût par clic et la rentabilité, notamment grâce au nombre de conversions. Ces trois paramètres peuvent être observés au plus haut niveau : celui de la campagne. Il pourrait être simple de comparer les résultats en s’arrêtant à ce niveau et de stopper les campagnes qui ne donnent pas satisfaction. Ce serait trop simple, et probablement inefficace. Il pourrait en être de même pour les groupes d’annonces, mais encore une fois, ce ne serait pas suffisant. En réalité, c’est jusqu’au niveau mot clé et au niveau annonce qu’il faut descendre. En effet, si un groupe d’annonce n’est pas performant, faut-il complètement le désactiver ? Ou plutôt regarder quels sont les termes et les publicités qui fonctionnent bien et ceux qui « plombent » la campagne ? Le travail d’optimisation est avant tout un travail de chercheur.
Pour qualifier la pertinence des groupes d’annonces, deux indicateurs sont à privilégier : le taux de clic et l’indice de qualité. Ces deux indicateurs permettent d’évaluer, dans les grandes lignes, la pertinence de vos couples termes / annonce. Nous l’avons vu, Google accorde beaucoup d’importance à la pertinence des publicités. Plus le taux de clic d’une annonce sera élevé, plus Google la « récompensera » en lui attribuant un coût par clic plus faible (le tout restant fonction bien entendu de la concurrence entre annonceurs). C’est une incitation pour les marketeurs à travailler la qualité des annonces. Bien entendu, on ne peut pas savoir à l’avance, si telle ou telle annonce aura une performance supérieure, c’est pourquoi le travail d’optimisation demande d’isoler les composantes les plus performantes, et celles qui, au contraire, détériorent la performance du groupe d’annonce ou de la campagne.
Remarque L’indicateur de qualité est disponible pour chaque annonce et pour chaque mot clé. Il est affiché sous la forme d’une note sur dix. Pour le voir, il faut activer la colonne correspondante dans les rapports.
Ensuite, mais c’est quelque part une conséquence du premier indicateur (la qualité), il convient de s’intéresser au coût. Le CPC est disponible pour chaque mot clé et pour chaque annonce. Il sera souvent inversement proportionnel au taux de clic : plus ce taux est élevé, plus le coût est bas.
Le fait d’observer et de comparer les CPC par mots clés ou par annonces vous permet d’identifier les visites qui vous reviennent trop cher par rapport au revenu qu’elles génèrent. Cela est souvent le cas, par exemple, des termes génériques et de ceux où la concurrence entre annonceurs est forte.
Lorsqu’il est disponible, le taux de conversion est un indicateur précieux. Il est accessible dans les rapports Adwords si les conversions y sont définies. Elles correspondent à un achat (pour un site e-commerce), une inscription, un formulaire rempli, ou toute autre action qui contribue à la rentabilité du site de l’annonceur. Si la mesure est faite (comme nous l’avons abordé précédemment), Google vous donnera les taux de conversion par annonce et par mot clé. Voilà de quoi modérer les premières impressions données par les deux premiers indicateurs. Une annonce à taux de clic faible et à coût élevé peut en effet produire un taux de conversion intéressant : sa cherté relative sera compensée par une rentabilité forte.
Remarque Il est possible de faire remonter le nombre de conversions dans Adwords, mais également, en lien avec Google Analytics, le chiffre d’affaire généré. Cette information supplémentaire est intéressante. Mais rien ne remplacera l’outil d’analyse web de Google pour accéder à des rapports détaillés. Ces derniers comprennent par exemple les valeurs suivantes : coût par conversion, revenu par visite et retour sur investissement. Rendez-vous section 3 au chapitre concerné pour en savoir plus.
Adwords s’intéresse également à la page de destination des annonces. C’est là que les internautes sont redirigés après avoir cliqué sur une publicité. Une façon d’améliorer la pertinence globale d’une publicité, selon Google, est donc d’optimiser ces pages de destination. Voici quels sont les leviers à activer pour y parvenir :
L’optimisation des mots clés passe par les actions suivantes :
Google favorise les mots clés les plus restrictifs. Entre deux annonceurs qui choisiraient d’enchérir sur deux mots clés similaires, l’avantage sera donné à l’annonceur qui aura le terme le plus précis. Par exemple, imaginons deux chocolatiers en concurrence sur des termes liés à leur activité. L’un a choisi des termes très génériques, par exemple « chocolat blanc », l’autre, plus malin, a choisi beaucoup de mots clés de la longue traine, par exemple « chocolat blanc noisettes ». Si un internaute recherche « chocolat blanc aux noisettes », c’est l’annonce du deuxième chocolatier, à enchère équivalente, qui apparaîtra en tête. En effet, Google privilégie la pertinence et considère que l’annonce déclenchée par le mot clé le plus proche répond mieux aux besoins de l’internaute. Voici donc un principe important à garder en tête.
Remarque Les fautes de frappe et d’orthographe sont bien utiles. Les marketeurs ne pensent pas toujours à les ajouter à leur liste de mots clés, ce qui rend, sur ces termes, la concurrence moins forte et le prix moins élevé. Voilà de quoi faire baisser le coût d’une campagne ! Attention cependant, dans ce cas, à ne pas utiliser la balise « Keyword » dans vos annonces, sans quoi elles comprendront les fautes des internautes.
Vous pouvez également jouer sur certains paramètres de vos campagnes. D’une part, la planification des annonces. Comme nous l’avons dit, elle permet de définir les périodes de diffusion. Vous découvrirez peut-être, au travers de données marketing ou grâce à un outil d’analyse web, que certaines périodes sont plus rentables que d’autres. Vous pouvez jouer, d’autre part, sur les options de positionnement. Elles permettent de vous assurer que vos annonces seront affichées à certaines positions dans la liste des publicités (la plus haute étant en position 1). Ce positionnement n’est pas garanti, mais le système s’efforcera de ne diffuser vos annonces qu’aux emplacements que vous privilégiez.
Remarque Positionner ses annonces au sommet des pages peut présenter un intérêt pour la visibilité. Cependant, le prix à payer est souvent supérieur aux avantages que cela entraine. Il est préférable de cibler des positions moyennes, entre 3 et 6 par exemple. Le CPC sera plus raisonnable et le volume de clics, suffisant.
Il est désormais possible d’ajouter des règles dans les campagnes Adwords pour que lorsqu’un événement se produit, la campagne réagisse d’une certaine façon. Voici les actions que vous pourrez programmer :
Ces règles sont déclenchées selon des conditions que vous définissez, le plus souvent lorsque certaines valeurs (comme le CTR, le CPC ou la position moyenne) passent en dessous, ou dépassent, un certain seuil.
Remarque Avant d’utiliser ces fonctionnalités, il est préférable de maîtriser la création, la gestion et l’optimisation manuelle des campagnes.
Une question revient souvent : devez-vous faire s’afficher des annonces lorsque les internautes font une recherche sur votre propre marque ? La réponse n’est pas universelle, mais, en général, la concurrence sur celle-ci est faible. Donc, si vous avez bien suivi, cela veut également dire que le coût par clic sera peu élevé. Deux cas de figures se présentent alors :
Il faut également garder à l’esprit que, contrairement au référencement naturel, les annonces Adwords vous permettent d’envoyer un message personnalisé à l’internaute en fonction de sa recherche (au travers de l’annonce). De plus, vous pouvez les rediriger où vous le souhaitez sur votre site. À elles seules, ces deux raisons peuvent justifier d’enchérir sur sa propre marque.
Remarque Google autorise les annonceurs à utiliser les marques concurrentes comme mots clés dans leurs campagnes. Mais ils ne peuvent les utiliser au sein de leurs annonces sans l’accord de leurs détenteurs. Si votre marque est utilisée par un concurrent, contactez le service commercial Adwords.
Les annonceurs dépensent des sommes d’argent très importantes sur Adwords. Les équipes de Google souhaitent faire en sorte que ces investissements soient les plus rentables possible. Elles mettent donc à la disposition des marketeurs des outils qui permettent d’optimiser les campagnes et de faciliter leur travail.
Google Analytics est le système d’analyse web le plus connu et le plus répandu dans le monde. Il permet (entre autres) de mesurer la rentabilité des campagnes marketing et pas seulement celles diffusées avec Google. C’est un outil complètement gratuit qui s’intègre parfaitement avec Adwords. Nous abordons ce concept en détails dans la section 3 mais nous pouvons déjà voir les opérations nécessaires pour que ces deux outils fonctionnent ensemble :
C’est un outil qui permet de tester différentes versions de sites, de pages, ou de sections de pages et de mesurer leurs taux de conversion respectifs en y répartissant de façon aléatoire, et en proportion équivalente, le trafic entrant. Ce logiciel gratuit et hébergé par Google est utile notamment pour déterminer quelle page de destination est la plus performante. Nous en parlerons en détail dans la section 3 dans le chapitre dédié à l’optimisation des campagnes.
L’éditeur d’Adwords est un logiciel qui s’installe sur votre ordinateur et qui facilite la manipulation d’un grand nombre d’annonces et de mots clés. Il est alors plus facile d’y gérer une campagne importante qu’au travers de l’interface web classique. Cet outil permet en effet de modifier, en une opération, une grande liste de mots clés ou un nombre important d’annonces. Il est disponible gratuitement au téléchargement dans le menu « Rapports et outils » d’Adwords.
Une API ou Application Programming Interface d’Adwords est un système qui permet aux développeurs de générer des applications qui peuvent interagir avec une plateforme, en l’occurrence Adwords. Cette interface permet par exemple de réaliser des opérations de ce type :
L’usage de ce service est payant. Google facture cependant assez peu : 25 centimes pour mille requêtes. Certains annonceurs peuvent en outre bénéficier de tarifs préférentiels. Mais la plupart n’utilisent pas cet outil car il nécessite des compétences en développement. En outre, l’interface d’Adwords permet d’accomplir la majeure partie des opérations de création et de gestion de campagne. Les nouvelles fonctionnalités permettant d’automatiser certaines règles rend l’usage de l’API encore moins nécessaire dans la plupart des cas.
Adwords est de loin la plus importante plateforme publicitaire du web en termes de budgets dépensés. Comme nous l’avons vu, son usage est de plus en plus complexe. Google a donc mis en place un réseau d’agences certifiées dont le rôle est d’accompagner les clients dans leurs campagnes marketing. Ces sociétés ont donc pour spécialité la création et la gestion d’opérations marketing pour le compte de leurs clients. Elles sont évaluées par le géant américain et doivent tous les ans faire passer des tests de qualification à leurs employés. Pour un client final, il est en général avantageux de travailler avec de telles agences, surtout si le marketing web n’est pas une priorité essentielle ou si les compétences ne sont pas disponibles en interne. Le travail de gestion de campagnes sur Adwords n’est pas toujours de tout repos. Elles peuvent comprendre des milliers de mots clés et des centaines d’annonces. Une agence est en général à même de manipuler de telles quantités d’informations. Leur spécialisation les rend également particulièrement sensibles aux changements et aux nouveautés, ce qui favorise une utilisation plus efficace de l’outil. Enfin, elles apportent un œil extérieur qui est parfois salvateur tant il est difficile, parfois, de communiquer efficacement sur ses propres produits ou sa propre société.
L’inconvénient est, bien entendu, le surcoût que cette prestation engendre, même s’il reste en général acceptable. Les agences demandent des frais fixes au démarrage des campagnes pour couvrir le temps passé à sa création et sa configuration et le plus souvent facturent un pourcentage des sommes dépensées (en général de 10% à 20% en fonction des montants en jeux). Passer par une agence marketing éloigne malheureusement les clients d’un pilier central de l’acquisition de trafic sur le web. Si cela devait être plus tard internalisé, ils n’auraient pas acquis l’expertise et pourraient se trouver démunis. Cela reste toutefois un cas relativement normal de la décision de « faire ou faire faire » que de nombreuses entreprises se posent et à tout propos.
En France, Google est de très loin le leader de la recherche sur le web. C’est la raison pour laquelle il nous a semblé pertinent de concentrer notre tour d’horizon du SEM sur cette régie. Or il est tout à fait pertinent, dans certains cas, de lancer des campagnes sur les autres moteurs de recherche. Récemment, Yahoo et Microsoft se sont associés pour permettre aux utilisateurs de la régie de ce dernier, l’Adcenter, de cibler en commun les deux moteurs de recherche. L’utiliser, c’est potentiellement bénéficier de CPC plus bas car la concurrence est souvent moins forte. Cependant, le travail supplémentaire requis pour gérer ces campagnes ne compense pas toujours la différence de prix (cela dépend des volumes et de la complexité des campagnes). Le nombre de recherches d’internautes sur ces moteurs est bien évidement plus faible, il peut donc être complexe d’obtenir un volume de clics suffisant, surtout sur des sujets peu populaires. Ceci étant, le principe de gestion des campagnes dans ces outils est proche de ce que l’on trouve chez Google. Il en est de même pour la sélection des mots clés et le principe d’enchère visant à faire s’afficher les annonces. Cette ressemblance est donc un avantage pour les marketeurs qui maîtrisent déjà Adwords. Enfin, l’Adcenter permet également de lancer des campagnes d’affichage par bannière sur l’ensemble du réseau de sites éditeurs de Microsoft et Yahoo. Cela représente une audience non-négligeable car ces deux réseaux occupent en général une bonne place dans le top 10 des meilleures audiences de chaque pays.
La publicité sur les moteurs de recherche a révolutionné le monde du marketing. Elle permet aux annonceurs d’apparaître directement au bon moment, c’est-à-dire lorsque l’internaute est en phase de recherche. Tout est fait pour rendre ce support promotionnel simple et abordable. Il suffirait finalement de choisir quelques mots clés ! Nous l’avons vu, la vérité est tout autre. Concevoir une campagne efficace nécessite de bien comprendre les principes fondamentaux de pertinence et de qualité : Google est capable de sacrifier sa rentabilité à court terme en favorisant des publicités plus pertinentes au détriment de publicités plus rémunératrices.
Créer une campagne performante sur Adwords, c’est donc accomplir un travail de fond important : choisir des mots clés, leur ciblage, les exclusions, concevoir des annonces, des groupes d’annonces, des enchères etc. Le tout sans avoir la garantie d’obtenir une opération rentable. En effet, du fait de l’augmentation de la concurrence entre annonceurs, les CPC augmentent et la rentabilité n’est pas assurée. Heureusement, ce support présente des avantages. Contrairement à beaucoup d’autres, il permet de générer rapidement du trafic, et du trafic qualifié, de personnes ayant accompli une recherche bien précise. C’est pourquoi, malgré les écueils qu’il peut rencontrer, le marketeur du web ne saurait l’ignorer !